Un partenariat stratégique entre OpenAI et le Financial Times: nouvelle ère pour l’IA et les médias

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La collaboration entre les médias traditionnels et les entreprises d’intelligence artificielle franchit une nouvelle étape avec l’annonce d’un accord significatif entre OpenAI et le prestigieux quotidien britannique Financial Times. Cette alliance stratégique s’inscrit dans un contexte où les relations entre créateurs de contenu et développeurs d’IA évoluent rapidement.

Une collaboration aux multiples facettes

Le lundi 29 avril, OpenAI, l’entreprise à l’origine de ChatGPT, a officialisé un accord de licence avec le Financial Times (FT). Ce partenariat permettra à la start-up américaine d’utiliser légalement les contenus du journal britannique pour améliorer ses modèles d’intelligence artificielle.

Selon les termes de l’accord, ChatGPT pourra désormais fournir à ses utilisateurs « des résumés d’actualités attribués au Financial Times, des citations et des liens vers le site du journal en réponse aux questions pertinentes ». Le quotidien financier souligne que cette intégration de son journalisme contribuera à renforcer la pertinence et la fiabilité des réponses générées par les modèles d’OpenAI.

Une réponse aux controverses sur les droits d’auteur

Cette alliance intervient dans un contexte où plusieurs éditeurs et créateurs de contenu accusent les entreprises d’IA générative de violation du droit d’auteur. La technologie sous-jacente aux interfaces comme ChatGPT, capable de produire textes et images sur simple demande, repose sur l’analyse d’immenses quantités de données récoltées sur internet.

Fin 2023, le New York Times a engagé des poursuites judiciaires contre OpenAI et son principal investisseur, Microsoft, pour utilisation non autorisée de ses contenus. Face à ces contestations, OpenAI multiplie désormais les accords de licence avec différents médias internationaux. Avant le Financial Times, l’entreprise avait déjà conclu des partenariats avec Le Monde, l’agence de presse AP, le groupe espagnol Prisa Media et le conglomérat allemand Axel Springer.

Une tendance qui se généralise dans l’industrie

John Ridding, directeur général du Financial Times, a souligné l’importance de cette démarche: « Il est évidemment juste que les plateformes d’IA paient les éditeurs pour l’utilisation de leur matériel ». Il a également mis en avant que « OpenAI comprend l’importance de la transparence, de l’attribution des sources et de la rémunération, qui sont toutes essentielles pour nous. Dans le même temps, il est clairement dans l’intérêt des utilisateurs que ces produits contiennent des sources fiables ».

Cette tendance s’étend à d’autres acteurs majeurs du secteur. Le même jour, le groupe Axel Springer, éditeur du célèbre tabloïd Bild, a annoncé un nouveau partenariat avec Microsoft dans le domaine de l’intelligence artificielle. Cet accord prévoit notamment qu’Axel Springer collaborera avec Microsoft pour développer des expériences de « chat » innovantes basées sur l’IA, permettant aux utilisateurs d’interagir avec le contenu journalistique du groupe allemand.

Ces développements marquent une évolution significative dans la relation entre médias traditionnels et technologies d’intelligence artificielle, avec l’émergence d’un modèle économique où la valeur du journalisme professionnel est reconnue et rémunérée dans l’écosystème de l’IA générative.