Dans une série d’annonces qui reflètent ses priorités en matière de relations internationales et d’innovation technologique, le président élu Donald Trump a dévoilé deux nominations significatives pour sa future administration.
David Perdue : un fidèle allié à l’ambassade américaine en Chine
Le président Trump a officialisé jeudi sa décision de nommer l’ancien sénateur républicain David Perdue, 74 ans, au poste crucial d’ambassadeur des États-Unis en Chine. Cette nomination intervient dans un contexte de tensions commerciales renouvelées entre Washington et Pékin.
« Il jouera un rôle déterminant dans la mise en œuvre de ma stratégie visant à maintenir la paix dans la région et à établir des relations de travail productives avec les dirigeants chinois », a expliqué le républicain sur sa plateforme Truth Social.
Ce choix n’est pas anodin : l’ancien sénateur de Géorgie compte parmi les républicains qui ont fermement soutenu Donald Trump lors de sa contestation des résultats de l’élection présidentielle de 2020. Durant son mandat au Congrès, Perdue avait dirigé une délégation du « groupe de travail États-Unis-Chine » du Sénat, lui conférant une certaine expérience dans les relations sino-américaines.
Cette nomination survient alors que le président élu a déjà menacé d’augmenter substantiellement les droits de douane sur les produits chinois, bien avant son investiture prévue fin janvier. Les deux puissances mondiales poursuivent leur rivalité pour la domination technologique, un sujet qui avait été au cœur des tensions durant le premier mandat de Trump.
David Sacks : un entrepreneur tech au service de l’innovation américaine
Dans une démarche inédite, Donald Trump a également annoncé la création d’un nouveau poste à la Maison Blanche, celui de « tsar de la crypto et de l’IA », confié à David Sacks, entrepreneur fortuné et proche d’Elon Musk.
« Je suis heureux d’annoncer que David O. Sacks sera le tsar de la crypto et de l’IA de la Maison Blanche […] deux domaines essentiels pour l’avenir de la compétitivité américaine », a déclaré Trump. Cette nomination suit de près le record historique du bitcoin, qui a franchi la barre des 100 000 dollars, une performance dont le président élu s’est attribué le mérite.
Dans ses nouvelles fonctions, Sacks aura pour mission d’élaborer « un cadre juridique afin que l’industrie de la cryptomonnaie bénéficie de la clarté qu’elle demande et puisse prospérer aux États-Unis ». Ce positionnement marque un revirement spectaculaire pour Trump, qui qualifiait les cryptomonnaies d’escroquerie durant son premier mandat, mais qui s’est depuis engagé à faire du pays « la capitale mondiale du bitcoin et des cryptomonnaies ».
Le rôle de Sacks s’étendra également aux questions de « préservation de la liberté d’expression en ligne » et à la lutte contre ce que les conservateurs américains appellent la « censure de la Big Tech ». L’encadrement de l’intelligence artificielle figurera aussi parmi ses priorités.
À 52 ans, David Sacks s’est enrichi grâce à PayPal, où il a rencontré Elon Musk, avant de créer et d’acquérir diverses entreprises technologiques. Son soutien à Trump s’est manifesté par l’organisation d’une collecte de fonds durant la campagne présidentielle et par une intervention lors de la convention républicaine. Il est également connu pour son podcast « All-In », où il a récemment reçu Elon Musk, Vivek Ramaswamy et le futur vice-président J.D. Vance.