La soirée du 10 mars a marqué un tournant historique pour le marché de l’art français avec la toute première vente aux enchères publique dédiée exclusivement aux NFT (jetons non fongibles) dans la capitale. Organisée par la maison FauveParis, cette vente intitulée « The Burnt Auction » a généré un chiffre d’affaires impressionnant de 120 000 euros pour 47 lots.
L’événement a attiré une foule si nombreuse que certains passionnés se sont retrouvés à enchérir depuis la rue, faute de place à l’intérieur. L’ambiance était électrique, réunissant une audience majoritairement jeune composée d’amateurs de cryptomonnaies et de curieux venus découvrir ce nouveau phénomène artistique.
Lucie-Éléonore Riveron, cofondatrice et directrice de FauveParis, surnommée affectueusement la « madone des NFT », a orchestré cette vente historique après s’être immergée dans l’univers des NFT depuis un an. Son initiative coïncide avec l’explosion mondiale de ce marché, notamment après la vente spectaculaire d’une œuvre numérique de l’artiste américain Beeple pour 69,3 millions de dollars en 2021.
La vente parisienne a présenté un panorama diversifié de la création numérique internationale. Les œuvres, projetées sur grand écran, incluaient des pièces de créateurs renommés comme Beeple, Pak et XCopy, mais aussi des productions de jeunes artistes émergents. L’offre était variée : séries de figurines virtuelles (dont certaines dessinées par le célèbre Takashi Murakami), fragments d’œuvres, GIF animés et photographies numériques.
Cette vente réussie témoigne de l’intérêt croissant pour ces certificats numériques uniques, sécurisés par la technologie blockchain, qui transforment radicalement les modes d’acquisition et de collection dans le monde de l’art contemporain.